René Lalique


René Lalique (1860 - 1945) :  bijoutier- joaillier, maitre- verrier et décorateur ; son nom est intimement lié au mouvement stylistique « Art Nouveau » de la fin du XIXème siècle et dont la « Maison de l’Art Nouveau » ou Maison Bing bâtiment affecté à l’exposition d’art à Paris est inauguré fin 1895, en popularise le style dans la capitale et le fait connaître au grand public.

Ce mouvement dont Lalique fut l’un des artistes parmi les plus représentatifs, nait et se développe dans toute l’Europe entre 1890 et 1895, conçut comme un art total incluant l’architecture : bâtiments, bouches de métro, mobiliers : lampes, meubles, vitraux, bijoux.

Dés 1876, Lalique entre en apprentissage chez le bijoutier parisien Louis Aucoc en suivant des cours à l’École des Arts Décoratifs de Paris.

En 1880, Lalique s’installe comme dessinateur concepteur de bijoux pour de grandes maisons comme Boucheron, Cartier, Jacta, acquière de solides connaissances professionnelles et une renommée pour ses dessins originaux et innovateurs.

Lalique reprend l’atelier d’un joaillier à Paris en 1885 et travaille avec des matériaux classiques puis, délaissant les métaux et pierres traditionnels, il expérimente sans relâche et reprend quelques années plus tard l’esthétisme du mouvement Art Nouveau, avec une influence japonisante, adoptant des thèmes naturalistes, tel les herbes les insectes, en particulier les libellules et les formes proposés par la faune la flore et la figure féminine. L’ouvrage de Ernst Haeckel « Formes artistiques de la nature » publié entre 1899 et 1904 conçu comme un immense répertoire de formes devient source d’inspiration pour les artistes de l’époque.

Lalique va alors proposer l’objet non pas en fonction de sa valeur intrinsèque mais selon la qualité du travail humain comme le concevaient les artisans Italiens de la Renaissance. L’art de Lalique est conçu comme un nouveau type « moderne » de joaillerie, prédominance du dessin artistique, qualité de la monture et des détails ciselés avec le mélange d’or l’utilisation de pierres semi-précieuses, de nacre, d’ivoire, de cristal, de corne, d’émail, de verres colorés, totalement innovant dans l’art du bijou.
Pour Lalique il s’agit de casser les codes habituels avec la liberté  de jouer des matériaux et des formes.

Les femmes les plus en vue de l’époque vont porter les bijoux Lalique : La Marquise Arconati-Visconti, les actrices les plus célèbres : Sarah Bernhardt ou Julia Bartet.
Le magnat du pétrole Calouste -Gulbenkian ami et client de René Lalique va acquérir de nombreux bijoux et objets exposés aujourd’hui au musée Calouste-Gulbenkian de Lisbonne.

La mode passe, le mouvement Art Nouveau s’essouffle, Lalique délaisse la joaillerie et se consacre à la verrerie. 
En 1907, après sa rencontre avec le parfumeur Coty, Lalique crée des flacons prestigieux pour de nombreuses maisons de parfum.
En 1913, Lalique achète la verrerie de Combs-la-Ville, il y développe la production en série de ses œuvres afin d’en limiter le cout et d’en assurer une plus grande diffusion ; en 1921 construction d’une nouvelle manufacture à Wingen-sur-Möder dans les Vosges du nord, la verrerie d’Alsace se spécialise dans les arts de la table. 

René Lalique devient le maitre verrier de l’Art Deco.

Travailleur acharné Lalique dépose de nombreux brevets, s’attelle à la décoration prestigieuse de la salle à manger première classe du paquebot Normandie créant des lustres et de somptueuses colonnes de lumière, du train côte d’azur Pulmann express, du retable de l’église Saint-Mathieu à Jersey, pour l’église st Nicaise de Reims du matériel liturgique, lampes, vitrail…

L’œuvre de René Lalique perdure avec ses descendants et sa maison toujours active est l’un des fleurons de l’Art décoratif en France. En juillet,    2011 s’ouvre le musée Lalique à Wingen-sur Möder exposant près de 600 pièces.
 

Expertiser vos objets