Georges Jouve


Georges Jouve (1910 - 1964) est considéré comme l’un des plus grands céramistes français du XXème siècle. Par la richesse et l’originalité de ses recherches sur les formes et la matière, la production Georges Jouve renoue avec la mission décorative de la céramique. Utilitaire, l’objet devient œuvre d’art poétique, insolite, par le détournement d’une ligne épurée inspirée de la nature, anthropomorphe, zoomorphe ou abstraite.

Georges Jouve commence ses études à la prestigieuse école Boulle en section sculpture, il y étudie en outre l’histoire de l’art. Diplômé, Georges Jouve surnommé Apollon, suit des cours de peintures à l’Académie Julian et à la Grande Chaumière envisageant une carrière d’architecte d’intérieur.
 
Capturé durant la seconde guerre mondiale, Georges Jouve s’évade et se refugie prés de Dieulefit petite ville du sud de la France dans la Drome. Dieulefit possède une longue tradition de poterie depuis l’époque gallo-romaine et George Jouve se passionne pour cette activité. Ses premières pièces cuites et émaillées sont d’un classicisme inspiré des formes de la nature.

En 1945, Georges Jouve rejoint Paris et s’y installe ; dans son atelier il multiplie les expériences sur les formes : ses fameux cendriers « patte d’ours » en collaboration avec le designer Mathieu Matégot, coupes : « banane », appliques murales : « lyre, papillon, toupie, os, vases : « galets, diabolo, rouleau, cheminée » pichets :« chouette, pieds de lampes :« sirène, femme ».
Recherches sur effet de matières et de couleurs : son fameux noir évoquant le « buccero nero » des poteries étrusques du VII au Vème siècle avant J.C. imitant le métal noirci ;recherches sur la teinte de ses émaux monochromes aux couleurs éclatantes.

En 1949 George Jouve expose au salon des artistes décorateurs.

Ensuite, la production de Georges Jouve devient plus monumentale et à la fin des années 50 il délaisse la forme tournée pour les techniques de modelage et de sculpture en collaboration avec de nombreux architectes.

En 1953, Georges Jouve se repose avec sa femme à Ratilly ; il est atteint de saturnisme : intoxication due à la pulvérisation d’émaux à base de plomb. Norbert et Jeanne Pierlot l’invite dans leur atelier pour la création de pièces en grès du Puisaye ; Pierlot relate l’épisode de la cuisson épique des poteries dans un livre de Michel Faré consacré à Georges Jouve.

Georges Jouve s’installe à Aix en Provence en 1954 où il y terminera ses jours.

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