AUTEUR NON IDENTIFIÉ [INDONÉSIE] Précis... - Lot 131 - Maison R&C, Commissaires-Priseurs Associés

Lot 131
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AUTEUR NON IDENTIFIÉ [INDONÉSIE] Précis... - Lot 131 - Maison R&C, Commissaires-Priseurs Associés
AUTEUR NON IDENTIFIÉ [INDONÉSIE] Précis sur l'Île de Java et la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales présenté à l’Intendant des Isles de France et de Bourbon, Motais de Narbonne en 1786. Manuscrit grand-in-8 (34 x 22 cm) signé (signature non déchiffrée) Au Port-Louis Isle de France, le 1er. 8.bre. 1786., 7 pages écrites à l’encre noire sur papier vergé, reliées par deux rubans bleus. “Je désire bien sincèrement que le précis que j’ai l’honneur de vous présenter des connaissances que je me suis procurées des productions de Java puisse vous être agréable. Je les tiens de l’homme le plus éclairé de Batavia (M.de Radermacher Edel-Heers). J’entre même dans quelques autres détails qui vous feront connaître les forces que M.M. les Hollandais entretiennent dans cette partie, et la puissance qu’ils y exercent envers les naturels du pays. Je commence par vous donner une idée de la ville de Batavia et de son commerce, elle est située au nord de l’Isle de Java dans une belle et magnifique plaine, toutes les maisons sont à étages et alignées et au milieu de chacune des rues qui sont fort larges est un canal d’environ 6 à 7 pieds de profondeur, bordé d’arbres de chaque côté. La ville peut avoir environ trois lieues de circonférence, murée et défendue par différents bastions. Dans la partie de l’est est un très beau château où siège le Conseil d’Administration, de très belles casernes et des magasins immenses c’est le principal établissement des hollandais aux Indes et le centre de leur commerce Les dehors de la ville sont superbes et il y a à deux lieus à la ronde des maisons et des jardins de toute beauté […] L’illumination est frappante par la quantité et la distribution des globes qu’ils entretiennent toutes les nuits. Quoique cette dépense semble en apparence être considérable, elle ne l’est cependant pas, ne brûlant que de l’huile de cocos qui y est à très bon compte. Les carrosses sont encore plus communs qu’à Paris : car ils sont à l’usage des plus grands jusqu’aux savetiers ;il y a cependant une étiquette à cet égard ,c’est qu’il ne peut y avoir que le Général et les Edel-Heers qui en ayent de dorés et tout ce qui est particulier, dans quelque genre et quelque fortune qu’il puisse avoir ,est tenu de faire arrêter sa voiture à la rencontre de ces messieurs. L’Isle de Java est divisée en plusieurs royaumes dont les principaux sont ceux de Bantam, Géribon, Jacatra, Ramban ,Ivana ,et Java. L’Empereur réside à Suracatra, le Sultan de Mataran réside à Diociacarta. Tous ces différents princes, plus ou moins puissants, sont indépendants les uns des autres ; mais ils sont en quelque sorte sous la domination hollandaise et ne règnent que sous sa protection, ils sont mêmes pour la plupart tributaires et alliés des hollandais. La religion des javanais est la Mahométane qui leur a été apportée par quelques arabes. Ces peuples sont très superstitieux et croient à la prédestination ; ils sont fort robustes et assez bien faits, mais paresseux et sans industrie. Les Chinois qui sont très nombreux à Batavia, possèdent tous les arts et les métiers ; ils font presque tout le commerce. Les plus grandes richesses de la Compagnie Hollandaise dans les Indes Orientales ,sont déposées dans les vastes magasins de Batavia qui sont remplis de toutes les épiceries que produisent les Moluques ; il y a en outre beaucoup de Câlin et toutes les productions de de l'île de Java qui sont très abondantes sur tout en riz et en sucre ,poivre, sel, coton, gingembre ,caffé ,aréque, huile de cocos et plusieurs espèces de drogues que cette île fournit, ainsi que des bois de construction pour les navires […]La ville de Java appartient en propre à la Compagnie ; elle y a de très grands magasins ,c’est le chantier où l’on construit tous les petits bâtiments et chaloupes à l’usage de la Compagnie. Les particuliers y font même construire de très gros vaisseaux […] Les hollandais entretiennent 4000 hommes de troupes dans toute l’Ile de Java ; il en reste seulement 1800 à Batavia, occupés à la garde de la ville : ce sont les vieilles troupes et les plus acclimatées. Dans un cas d’attaque, ils pourraient outre les troupes réglées mettre sous les armes 2000 européens et au moins 20,000 malais et chinois dont une partie sont disciplinées et à la solde de la Compagnie. La population de Jacatra est réduite à 400,000 âmes dont 100,000 esclaves dirigés par un petit nombre d’hommes libres. Celle de Batavia, en y comprenant les faubourgs et la banlieue ne passe pas 150,000 personnes dont 30,000 esclaves, les blancs ne vont pas à 6000 ; 50,000 chinois, le reste sont des noirs de différents pays. Il y a dans toute l’Ile de Java 2000,000 d’habitants ; les esclaves en forment la plus grande partie. La traite de ceux -ci à Batavia est ordinairement de 6000 tous les ans des deux sexes. Leur servitude n’est pas des plus dures, ils sont bien nourris mais on les tient dans le plus grand respect. Les gens libres du pays et tout le peuple sont dans une très g
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