Comex & Rolex

Comex et Rolex : des montres d’exception au poignet des plongeurs de légende 

Retour sur la genèse de montres exceptionnelles, conçues pour les abysses les plus profonds, nées de l’alchimie entre Rolex et la Comex, société marseillaise d’ingénierie sous-marine.

« Le temps sous l’eau, c’est primordial. Le plongeur est totalement marié avec sa montre », racontait Henri-Germain Delauze, fondateur de la Comex (Compagnie maritime d’expertises), leader mondial dans l’ingénierie du monde sous-marin. Un outil si important que la Comex s’allie dès 1967 avec Rolex pour concevoir des montres d’exceptions, alliant performance horlogère et technologie sous-marine de pointe. Les résultats sont bien connus des amateurs de montres et de plongée : ce sont la Sea-Dweller et la Submariner, deux joyaux mythiques sans cesse améliorés depuis 44 ans pour répondre aux exigences de la plongée.

C’est André Heiniger, alors PDG de Rolex, qui amorce un rapprochement entre les deux entreprises. Si la célébrissime marque à la couronne choisit la Comex, c’est parce que cette société marseillaise représente tout ce que la cité phocéenne a de meilleur, tirant parfaitement profit de ses ressources maritimes et résolument tournée vers un avenir exigeant. Après les premières réunions techniques, un premier modèle voit le jour. Rolex le commercialise en exclusivité pour les plongeurs de la Comex. Les quelques dizaines d’exemplaires de ce modèle hors du commun s’arrachent aujourd’hui chez les collectionneurs. Puis très vite, la nouvelle se répand dans le petit monde des amateurs de plongée sous-marine : tous les plongeurs convoitent la précieuse Rolex !

Ainsi, les membres de la légendaire équipe Cousteau plongent du célèbre Calypso avec une Rolex Comex au poignet. Les plongeurs émérites et experts technique de la Comex, participent ainsi à des missions d’expérimentations toujours plus audacieuses. Ils tentent notamment dans le début des années 70 une plongée fictive à l’air et à l’héliox en caisson, reproduisant les conditions pour 400 mètres de profondeur. C’est les yeux rivés à leurs Rolex Comex, qu’il peuvent franchir correctement les différents sas de décompression.

Initialement outil de travail, ces montres ont très vite intéressé les collectionneurs et les puristes de la marque suisse. Pourquoi un tel engouement ? Parce que, produites en série limitée, elles sont rares. Parce que longuement et patiemment testées au cœur du laboratoire du célèbre horloger genevois, elles représentent un condensé inédit de technologie. Parce qu’indispensables aux grands plongeurs, elles sont associées à des exploits humains. Les initiés des eaux profondes vouent ainsi un véritable culte à ces montres frappées sur le cadran d’un « COMEX » noir sur fond bleu. Un détail, ô combien important personnalise chaque montre : un numéro de série spécial Rolex Comex, gravé sur le dos du boîtier.

S’il ne fallait retenir qu’une seule prouesse technique, ce serait la mise au point, dès 1967, de la valve d’échappement des gaz, la Gas Escape Valve. Elle permet à l’hélium de sortir progressivement du boîtier de la montre, évacuant donc la surpression interne. Une innovation indispensable pour le travail en saturation : les montres n’explosent plus et les grandes plongées sont enfin possibles. « Un plongeur à l’hydrogène ne peut pas vivre sans sa Rolex », avait même coutume de dire Henri-Germain Delauze.

D’autres innovations techniques viendront au fur et à mesure compléter ces montres de légendes, tel le Ring Lock System. Ce boîtier se révèle parfaitement étanche en toutes circonstances, grâce à sa structure composée d’un anneau en acier inoxydable à haute performance et dopé à l’azote. Placé entre la glace bombée en saphir de synthèse et le couvercle de fond, il permet d’absorber la colossale pression qui s’exerce à 4000 mètres de profondeur. Le fermoir a également été adapté pour la plongée, le système Glidelock permet d’agrandir en un geste le bracelet afin de l’adapter sur la combinaison néoprène. Tous les matériaux sont choisis avec une extrême précision, comme le fond de boîtier en alliage de titane, afin d’obtenir une résistance mécanique à toute épreuve.

Élégante, sobre avec un cadran noir et les chiffres et aiguilles enduits de tritium pour une visibilité garantie dans l’obscurité abyssale, la Sea-Dweller Deep Sea est munie d’un bracelet Oyster en acier inoxydable. Les deux principales déclinaisons sont le choix d’un cadran mat ou brillant, avec ou sans valve. Quant à la Submariner, adaptée pour des plongées jusqu’à 300 mètres de profondeur, un choix de coloris du cadran est également possible.

Pour la dernière montre de la série, exploit technique de précision, de fiabilité et de performance, l’exigence technique est telle, que Comex a conçu, fabriqué et livré un caisson hyperbare afin de tester chaque Sea-Dweller Deep Sea. Une cuve monobloc en acier inoxydable recrée la pression extrême qui règne à 4 875 mètres. Car si la montre est certifiée à 3900 m, elle est éprouvée à une profondeur 25 % plus importante. La colonne d’eau exerce alors une pression équivalente à un poids de 4,5 tonnes qui reposerait sur la glace, le remontoir et le fond du boîtier.

Une heure et demie après avoir été introduites dans le caisson, les montres Rolex Comex ressortent parfaitement intactes, victorieuses de la pression et prêtes à conquérir le cœur d’hommes et de femmes de légende.



 

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