Vase canope au nom de Ptahmès Nouvel Empire,... - Lot 53 - Maison R&C, Commissaires-Priseurs Associés

Lot 53
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Vase canope au nom de Ptahmès Nouvel Empire,... - Lot 53 - Maison R&C, Commissaires-Priseurs Associés
Vase canope au nom de Ptahmès Nouvel Empire, XVIIIème dynastie, vers 1390 à 1353 avant J.-C. Albâtre jaune miel rubané Hauteur : 52 cm. Provenance : Vente Ferri du 13 juin 1975 Galerie Jean-Loup Despras en 1977 Une étude manuscrite rédigée au dos de la photo de l’objet sera remise à l’acquéreur. Vase canope élancé vers le haut et son couvercle en forme de tête humaine inscrit au nom de l’Osiris Ptahmès. Sur le haut de sa panse, une inscription gravée sur trois colonnes verticales donne dans une version du Nouvel Empire, la formule traditionnelle par laquelle la déesse Neith assure protéger perpétuellement le génie Douamoutef : (A) « Paroles dites par Neith : J’étends mes bras sur celui qui est ici, Douamout- (B) -ef, qui est ici. Le bienheureux auprès de Douamoutef, l’Osiris, (C) le prêtre Sem, le grand chef des artisans, Ptahmès, fils du prophète Menkheper ». Ces vases furent, nommés canopes car ils offraient pour les premiers explorateurs qui les virent, une certaine ressemblance avec les figurines représentant l’Osiris de Canope. En fait, ils apparaissent dès les premières tentatives pour momifier le corps, dont une des premières opérations consistait en l’ablation des principaux viscères, qui peu à peu, furent placés sous la protection de divinités tutélaires des quatre points cardinaux correspondant à chaque vase : FH1 – Imset ou Amset, dont le nom est issu d’une plante médicinale, était associé à la déesse Isis et au Sud afin de protéger le foie. FH2 - Hâpy, « les deux canards » ou « les deux oies » était associé à la déesse Nephtys et au Nord afin de protéger les poumons. FH3 - Douamoutef, littéralement « Celui qui loue sa mère » était associé à la déesse Neith et à l’Est afin de protéger l’estomac. FH4 - Kébehsénouf, littéralement « Celui qui rafraîchit ses frères », c’est-à-dire qui les restaure physiquement, était associé à la déesse Serket et à l’Ouest afin de protéger les intestins. Tout d’abord assez sobres et ventrus, les vases canopes deviennent, à l’instar de celui de Ptahmès, plus élancés avec les épaules hautes et une base étroite à partir du règne d’Amenhotep III. Les bouchons évoluèrent également. Tout d’abords ronds ou plats, ils prirent par la suite forme humaine, afin de prendre les traits du défunt au début du Nouvel Empire. Ce n’est qu’à partir de la XIXème dynastie que chaque vase est désormais fermé par une représentation de son génie gardien. Notre exemplaire datant du règne d’Amenhotep III, il est donc normal que son bouchon soit de forme humaine. Un changement de pratique dans la momification à la XXIème dynastie, conduisit à un abandon temporaire des vases canopes de la XXIIème à la XXVème dynasties. Les entrailles étant replacés dans l’abdomen après éviscération, accompagnés d’une amulette à l’effigie d’un des quatre fils d’Horus, les vases canopes ne servent dès lors plus de réceptacles, mais deviennent factices. Certains textes magiques tardifs précisent que « pour venir à bout du poison qui risquerait de se manifester dans l’abdomen, les viscères sont désormais assimilés à des divinités suivant le principe d’homophonie : Imset devient le foie lui-même, Hâpy est la rate, Douamoutef les poumons et Kébehsénouf les intestins ». Ptahmès ou Ptahmosè, fils de Menkheper est un grand prêtre du dieu Ptah qui officia à Memphis pendant la XVIIIème, sous le règne du pharaon Amenhotep III. Le titre « Sem » n’est pas un titre initial du grand prêtre de Memphis. Son importance et son emploi presqu’exclusif ne voit le jour qu’au Nouvel Empire, en étroite parenté avec le rituel du culte divin journalier. Le grand prêtre de Ptah de Memphis porte principalement le titre de « grand des chefs des artisans », ou dans quelques cas exceptionnels, celui de « Sem », souvent les deux. Il est notamment connu par une statue cube provenant du temple de Ptah-Sokar-Osiris de Memphis dans lequel la statue du grand prêtre avait été placée afin d'y recevoir des offrandes quotidiennement. Le dignitaire, en habits de grand prêtre, coiffé de la perruque à natte latérale, caractéristique de sa fonction pontificale, est ornée de cartouche d’Amenhotep III et est figuré accroupi les bras croisés sur les genoux. Assis sur un coussin carré, il regarde droit devant et tient dans la main gauche une amulette. Le socle de la statue ainsi que le pilier dorsal de la statue sont couverts d'inscriptions mentionnant son nom et ses titres de grand prêtre de Ptah ainsi qu'une déclaration à l'attention des grands prêtres qui lui succéderont au pontificat afin que son nom soit répété et que l'on offre à sa statue du pain, de la bière et autres offrandes déposées sur l'autel du dieu. On y lit également sa filiation, en tout cas le nom de son père : Menkheper, premier prophète d'un dieu qui n'est pas mentionné mais qui est probablement local. Ptahmès est donc issu d'une famille de prêtres de Memphis et a certainement débuté tôt sa carrière au service du dieu des artisans. Ptahmès joua un rôle important dans le clergé de P
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